Lorsque nous croyons avoir effectué le tour du Québec et de ses sentiers, nous réalisons que certains endroits n’ont pas encore été explorés de notre part. C’est alors que nous réalisons que notre terrain de jeux est immense et qu’il nous réserve, une fois de plus, de belles découvertes.
Il serait erroné de mentionner que nous n’avons pas une affection pour certaines régions en particulier. Plus spécifiquement, les Hautes-Laurentides offrent une multitude d’alternatives pour les adeptes de quads du côté des pourvoyeurs. Les espaces sont vastes et ils offrent un dépaysement à seulement quelques heures des grands centres urbains.
Comme le hasard fait bien les choses, nous avions des véhicules CFMOTO à mettre à l’épreuve et nous voulions rendre l’utile à l’agréable en testant nos véhicules dans des endroits qui nous étaient inconnus. C’est alors que nous avons eu une invitation simultanée des propriétaires de la Pourvoirie le Triolet. La réflexion a été de courte durée et nous avons pris la décision de mettre le cap en direction de cet endroit insoupçonné.
Nous avons rapidement effectué les préparatifs de dernières minutes ainsi que l’embarquement des véhicules pour effectuer notre convoi en direction de Notre-Dame-du-Laus. Notre voyage de trois heures nous a permis par la même occasion d’être témoins de plusieurs petits villages qui semblaient être figés dans le temps par leurs côtés rustiques et absents de l’envahissement des magasins à grande surface.
Lors de notre arrivée à Notre-Dame-du-Laus, nous avons dû emprunter un chemin non asphalté de quelques kilomètres pour arriver à notre destination. Les rares pluies en ce début d’été créaient un nuage de poussière dense qui s’est apaisé rapidement lorsque nous avons immobilisé nos véhicules pour laisser place, comme une révélation, à l’endroit qui devait devenir notre bureau de travail pour quelques jours.
Nos hôtes, Nathalie et Benoit, nous ont chaleureusement accueillis avec un sourire contagieux. Comment rester insensible à des gens de cœur qui nous reçoivent avec autant de générosité? Lors de notre premier contact, ils nous ont remis les clés de notre chalet et nous avons convenu de nous retrouver plus tard pour discuter plus longuement des attraits de ce beau coin de pays. C’est exactement le type d’accueil que nous apprécions: en toute simplicité et bonhomie.
Nous avons rapidement procédé à notre installation et au déchargement des véhicules de nos remorques, car nous étions dans l’empressement de découvrir ce que cet endroit avait à nous proposer. Nous nous sommes par la suite informés de toutes les possibilités que la Pourvoirie le Triolet a à offrir. Bien que nous étions présents seulement pour explorer les sentiers de quads environnants, situés à 54 km au nord de la ville de Gatineau et à 44 km au sud de Mont-Laurier, il était surprenant d’apprendre que cette pourvoirie est située sur les rives du Réservoir du Poisson Blanc qui couvre une superficie de 85 kilomètres carrés. Ce réservoir est assujetti à la rivière du Lièvre, laquelle est un affluent de la rivière des Outaouais. C’est en 1928 qu’un barrage a été érigé sur la rivière du Lièvre, en amont du ruisseau des Cèdres, à 1,9 km au nord-ouest du pont routier du village de Notre-Dame-du-Laus. Par conséquent, ce barrage créa un réservoir d’une longueur de 25 km et d’une largeur de 4 km, agrandissant le lac du Poisson Blanc d’origine. Cette grande étendue d’eau permet, par l’entremise de la pourvoirie le Triolet, l’utilisation de chaloupes moteurs, de canots, de kayaks et de pédalos (disponibles sur place).
Cette pourvoirie met également à la disposition 11 chalets, dont 2 de construction récente pour une disponibilité 365/jours par année. Les activités en toute saison sont accessibles pour tous les amants de la nature: baignade, randonnée, chasse, pêche, motoneige et quad. Notre présence, comme mentionnée auparavant, étant pour explorer les sentiers quads, nous étions intéressés d’en apprendre plus sur le club local. Nous avons eu la chance de rencontrer le président du club local, le club Quadri-Laus, qui compte plus de 20 ans d’existence et possède 400 km de sentiers à entretenir. Environ 600 membres font partie des rangs de ce club qui, par sa situation géographique, se veut un emplacement centralisé pour une accessibilité de part et d’autre des villes d’importances environnantes.
Quoi demander de plus pour les passionnés que nous sommes?
Nous avons convenu d’un commun accord d’être couchés tôt pour profiter d’une bonne nuit de sommeil et d’être d’attaque pour l’assaut des sentiers dès l’aurore. Malgré que notre chalet ne bénéficiait pas d’une climatisation, nous avons profité de la fraicheur du secteur boisé et de la porte-patio ouverte béante pour être bercés par le chant des insectes. Les premières lueurs du jour nous ont expulsés de notre lit douillet pour être d’attaque sur nos véhicules CFMOTO. Sans être certains, nous étions probablement les premières personnes hors du lit cette journée-là sur la pourvoirie.
Au préalable, nous avions déjà convenu de notre destination selon les recommandations du président du club local. Nos intentions étaient d’aller casser la croûte au resto-pub de la municipalité de Notre-Dame-de-Pontmain. Notre départ matinal de la pourvoirie Le Triolet fut très hâtif pour profiter pleinement de tout ce que le paysage des Hautes-Laurentides a de mieux à nous offrir.
Nous avons été témoins de tout ce que notre activité quad peut nous réserver. Nous avons utilisé des sentiers étroits par endroits et vastes à certains autres nous permettant d’exploiter le plein potentiel de nos bolides. Certaines montées furent très techniques par le haut niveau de difficulté qu’elles réclamaient et par la présence de cailloux causés par certains déferlements orageux de dame Nature. La diversité était au rendez-vous pour notre plus grand plaisir.
Nous étions choyés par la vie et ces moments nous procuraient du contenu intéressant pour effectuer un compte-rendu exhaustif à vous transmettre sur l’appréciation des véhicules que nous avions en main.
Notre séjour à la pourvoirie Le Triolet nous fait apprécier une fois de plus notre métier relié au domaine motorisé. Au-delà des alinéas reliés à l’activité quadiste, la rencontre de gens passionnés et fiers de leur coin de pays nous réjouit au plus haut point et nous donne la motivation de continuer dans la même voie.