Un logo rond est apparu l’an dernier au nom de MOTO CANADA et il est devenu très présent dans l’univers des sports motorisés canadien. Qui se cache derrière ce nom plus rassembleur qu’on pourrait ne le croire ? C’est en fait le nouveau nom du Conseil de l’industrie de la motocyclette et du cyclomoteur. Le MMIC (en anglais) a fait peau neuve et a changé de PDG après 40 ans de gestion par Bob Ramsay. Mais les distributeurs de motocyclettes distribuent également les quads et les côte-à-côte. Ils s’impliquent pour la sécurité et pourdévelopper l’utilisation des véhicules hors route de façon responsable. Ils soutiennent les fédérations de clubs de quad et l’industrie du quad et des côte-à-côte, comme ils le faisaient avant avec leur filiale COHV.
La mission
Moto Canada représente les intérêts des fabricants et des distributeurs de motos, de cyclomoteurs, de scooters, de quads, de véhicules côte-à-côte et d’industries connexes au Canada.
Le premier objectif est de promouvoir la vente et le développement des véhicules, hors route compris. Pour arriver à ce but de façon responsable, elle soutient les communautés quadistes, la formation, la sécurité pour accueillir de nouveaux adeptes et conserver les utilisateurs actuels.
Moto Canada emploie un lobbyiste qui peut communiquer avec les deux paliers de gouvernement, fédéral et provincial, pour défendre la position des VHR et anticiper les changements réglementaires. Elle crée des programmes collectifs pour appuyer les actions des distributeurs et utilisateurs, comme les salons de la moto et sports motorisés dans différentes villes canadiennes.
Les adhérents
Cet organisme à but non lucratif regroupe 90 % des importateurs de véhicules tout-terrain quads et côte-à-côte, ainsi que les motos route et hors route, et les scooters. Les distributeurs d’accessoires moto et sports motorisés font également partie de l’association. Ils bénéficient de plusieurs avantages : des statistiques mensuelles des ventes d’unités neuves, une réduction sur l’espace d’exposition des salons, des rapports annuels sur les ventes, des informations sur les normes techniques et bien d’autres informations privilégiées.
Parmi les membres, on retrouve les principales marques de véhicules hors route : Arctic Cat, Argo, Can-Am, Honda, Kawasaki, Polaris, Suzuki, Yamaha.
La transition
Créé en 1971, le MMIC a été dirigé à partir de 1984 par Bob Ramsay jusqu’en 2021. Autour de l’organisation, il a créé la société Powersport, une entreprise vouée à l’organisationdes salons de la moto et quad. Une autre entité, le COHV (Canadian Off-Highway Vehicle Distributors Council) a été établie pour suivre le marché hors route. Le MMIC a contribué à l’organisation et au financement du Conseil du quad canadien (CQC).
Après son départ en retraite, deux directrices générales se sont succédé, dont Bianca Kennedy, qui était la directrice du Salon de la moto de Montréal avant la COVID. Puis Landon French a été nommé en décembre 2022. Il a, entre autres, occupé des postes de cadre exécutif chez TELUS et Canadian Tire et a été PDG de la Fédération des clubs de motoneige de l’Ontario.
Les actions
Sous son impulsion, plusieurs changements ont été apportés avec un nouveau logo et le regroupement des sociétés Powersport et COHV sous la bannière du nouveau nom plus explicite : Moto Canada, composée d’une OBSL et d’une société de marketing et de médias à but lucratif (Moto Canada Connect) pour produire les salons.
Moto Canada a changé ses modes de financement, abandonné ou réduit ses aides à certaines associations canadiennes et s’est rapprochée des associations nationales et provinciales. C’est le cas pour le Conseil canadien du quad (CQC) ou la FQCQ, Fédération québécoise des clubs de quad.
Pour la première fois, l’organisme a créé le mois national de la sécurité hors route en juin. Le besoin existe vraiment. Car selon les données fédérales, la conduite avec les facultés affaiblies par les drogues et l’alcool est attribuable à environ 51 % des décès liés aux VTT entre 2013 et 2019. Par ailleurs, les mauvaises décisions de conduite sur terrain dangereux et sur surfaces glissantes contribuent à 33 % de ces décès. Le non-port du casque, le fait de rouler seul et les jeunes quadistes circulant sans surveillance font partie des autres facteurs de risque. L’association préconise de prendre les cours de formation du Conseil canadien de la sécurité : https://canadasafetycouncil.org/product-category/off-road-vehicle-training/
Moto Canada a également commandé une étude socio-économique pour démontrer la contribution dusecteur de la moto et des véhicules hors route dans l’économie canadienne, globalement et pour chaque province.
Selon l’étude, en 2022, il existe 1 071 800 quads et côte-à-côte en service au Canada. Les ventes totales de quads et de côte-à-côte, ainsi que de pièces et d’accessoires, au Canada, étaient estimées à environ 1,4 milliard de dollars. Le part du Québec était d’environ 24 % des ventes, ce qui correspondait à 331 millions de chiffre d’affaires.
Dès à présent, Moto Canada a annoncé ses prochaines dates de salons 2025 à travers le pays.
- Vancouver : du 17 au 19 janvier au Tradex d’Abbotsford
- Calgary : 31 janvier-2 février au BMO Centre at Stampede Park
- Toronto : 14-16 février à l’Enercare Centre at Exhibition Place
- Montréal : 28 février-2 mars au Palais de congrès
Satisfaits des résultats en 2024, ils informent qu’en plus de présenter de nombreux véhicules neufs, quads et côte-à-côte inclus, ils feront la promotion des groupes, des clubs et des organisations qui animent les communautés au Canada. Ils mettront en avant l’aspect sécuritaire, les innovations et l’impact économique de l’industrie. Le prix de location d’un kiosque commence à quelques centaines de dollars pour les OSBL.
Les prochains enjeux
Moto Canada doit faire face à une grande feuille de route pour le futur. L’industrie est en pleine mutation avec l’arrêt de la fabrication des moteurs thermiques en 2035 et l’électrification en remplacement. La recharge électrique des véhicules hors route devra être étudiée ainsi que la possibilité d’échange de batteries. Les sentiers fédérés sont un moteur économique et ils doivent continuer à exister et à relier les différentes régions, pour favoriser le tourisme et permettre le déplacement des VHR.
Tous ces objectifs s’additionnent aux missions traditionnelles qui sont la formation des nouveaux utilisateurs, la promotion de la sécurité et l’acceptabilité sociale des véhicules concernés.
Pour voir leur site internet : https://motocanada.com/