L’organisation fédérée de l’activité quad au Québec est un phénomène unique sur la planète. En effet, elle attire d’ailleurs les regards de plusieurs groupements dans le monde intéressés par le succès incomparable qu’une fédération aux moyens limités appuyée par 3000 bénévoles a réussi à implanter dans le territoire québécois.
Les choses étaient plus simples au début du millénaire, car si la question d’argent était déjà actuelle, les autres problèmes se résumaient davantage aux questions de chicanes locales avec les acteurs de la motoneige qui protégeaient le territoire. Les choses ont bien changé depuis et la FQCQ doit maintenant composer avec un environnement d’affaires complexifié d’un côté et une défection des bénévoles de l’autre. En fait, qu’en est-il exactement de l’environnement d’affaires à l’aube de 2020?
Organisation en place
L’organisation en place qui gère le développement du quad est la Fédération Québécoise des Clubs Quad. Ayant pris son essor au milieu des années 1990, elle représente l’ensemble des clubs quads du Québec devant les gouvernements, les autres associations de véhicules hors routes, les partenaires d’affaires tels les ATR, etc. Il va sans dire qu’en plus de 25 ans de travail sur le terrain, dans les comités de travail et commissions parlementaires gouvernementales, l’influence de la FQCQ est quand même remarquable.
D’autant plus que les ressources humaines de la Fédération sont passablement limitées en nombre. Bien qu’un groupe d’agents de liaison ait été déployé sur le terrain ainsi qu’un service de cartographie pas piqué des vers a été déployé dans la dernière décennie, le personnel administratif au siège social ployait littéralement sous la charge. Quelques éléments pivots cumulaient beaucoup de tâches et ne pouvaient que répondre partiellement aux urgences, et ce malgré les longues heures supplémentaires consenties 7 jours par semaine. Parfois, des groupes de bénévoles, comme les administrateurs de la FQCQ ou des comités mis en place par la direction générale, prenaient en charge un projet ad hoc pour faire avancer un dossier criant.
Il va sans dire que l’implication des bénévoles est le modèle d’affaires qui a porté la Fédération depuis ses débuts. Grâce au travail acharné des artisans quadistes disséminés aux quatre coins de la province, un réseau de sentiers de 25 000 km s’est étendu telle une toile d’araignée sur le territoire. Ces sentiers, rustiques et signalés avec des panneaux de fortune en Coroplast, sont devenus de mieux en mieux entretenus selon des standards de plus en plus élevés. La signalisation avec panneaux conformes en aluminium sont apparus un peu partout, les points de vue d’intérêt et installations touristiques tels belvédères et tours se sont dressés sur le territoire. Avec la qualité du réseau et des sources d’approvisionnement qui étaient maintenant disponibles sur les sentiers, la FQCQ a pu tisser des alliances avec les ATR pour offrir la Route quad. Cette dernière se veut un circuit qui offrira tous les services d’hébergement et de restauration de qualité ainsi que de ravitaillement en essence pour offrir une belle expérience aux quadistes d’expérience, néophytes et même aux touristes étrangers. Un des buts de cette stratégie est d’obtenir une reconnaissance d’acteur touristique comme la motoneige a obtenu et ainsi avoir accès aux juteuses subventions de DEC Canada pour l’achat de surfaceuses de sentier. Ce Saint Graal semble toujours hors de portée pour l’instant, mais des tractations avec les bureaux fédéraux seraient encourageantes. À suivre!
Le résultat du travail acharné des intervenants du quad au Québec se solde en un réseau unique qui fait l’envie des autres organisations du quad sur toute la planète. Cette reconnaissance internationale ne devrait-elle pas aussi se transposer aux autorités politiques du pays? Et non, rien n’est simple.
Financement
Comme partout ailleurs dans les activités organisées, le financement est le nerf de la guerre. Cela fait plusieurs années que le modèle d’affaires de la FQCQ qui repose sur le travail des bénévoles en province a atteint ses limites et commence à s’étioler. Seulement pour assurer l’opération de ses surfaceuses, la majorité des clubs paient maintenant les opérateurs, ce qui met une pression supplémentaire aux budgets des clubs.
Droit d’accès : La principale source de financement des clubs reste le droit d’accès en sentier, appelé communément la passe de sentier ou la carte de membre. Plusieurs décrient son prix, mais il est resté inchangé depuis les quatre dernières années alors que le coût de toutes les autres activités récréatives augmente. Le prix du droit d’accès qui permet d’accéder à l’année au réseau de sentiers balisés le plus vaste au monde est une aubaine! Comparé aux prix des concurrents directs, le coût de la passe de la FQCQ est très avantageux. Le prix demandé pour le droit d’accès de la FCMQ est de 400,00 $ hors prévente alors que celui de la FQCQ sera de 300,00 $ hors prévente. Pour ce prix, les clubs assurent la présence à l’année sur le terrain alors que la motoneige se limitera à la saison hivernale. Afin de mettre en contexte le prix du droit d’accès versus d’autres activités récréatives, un rapide survol du web vous informera qu’une passe de golf estivale coûtera entre1000,00 $ et 4000,00 $ selon le terrain que vous convoitez. Une saison comme saisonnier dans un camping vous coutera entre 1500,00 $ et 3000,00 $. Un billet de saison familial pour le ski alpin vous délestera entre 1500,00 $ et 2500,00 $.
Le principal problème pour les clubs avec les droits d’accès est la capacité de faire respecter le paiement par les gens qui circulent en sentier. Selon les observations rapportées par les gens sur le terrain, entre 30% et 40 % des quads roulent sans droit d’accès valide. Si pareille situation est présente sur le terrain, c’est parce que les clubs ont négligé la patrouille en sentiers durant des années. Même si la FQCQ tente de redresser la situation avec la réforme des agents de sentiers, le pli est pris et les délinquants n’entendent pas se laisser intimider par le gars qui a un dossard jaune fluo. Ces derniers sont constamment victimes d’intimidation et de menaces. Alors on peut facilement concevoir qu’un bénévole jette l’éponge dans cette situation. Les clubs paient collectivement très chèrement le laxisme du maintien du respect du droit d’accès.
Subventions : Les subventions versées par le gouvernement, selon les recommandations de la FQCQ, proviennent du 21,00 $ prélevé sur les immatriculations des quads. Les fonds sont divisés en plusieurs volets qui portent sur l’entretien des sentiers, l’achat de machinerie, la sécurité dans les sentiers et la protection de la faune.
Présentement, les clubs reçoivent tous le même montant du kilomètre de sentier, environ 160,00 $ du kilomètre. Cette approche égalitaire avantage les clubs qui ont beaucoup de membres avec peu de kilomètres de sentier qui sont majoritairement près des grands centres. Nous avons ici un levier que la FQCQ peut utiliser pour niveler les difficultés de financement des petits clubs. En effet, le montant global est fixé par le gouvernement, mais la FQCQ est libre de la répartition entre les clubs. Elle peut donc continuer avec la méthode égalitaire du montant de subvention identique pour tout les kilomètres de sentier, ou opter pour la méthode équitable qui assure un montant égal pour l’entretien des sentiers en incluant les montants des droits d’accès perçus par les clubs dans l’équation.
Dans les faits, la fédération des motoneiges a déjà adopté cette approche et certains clubs ne reçoivent plus de subvention. Comment cela serait-il perçu par les gros clubs de VTT? C’est un sujet explosif qui doit être abordé avec tout le doigté possible par la FQCQ qui a déjà sondé les clubs à ce sujet dans son congrès de juin dernier.
Le prélèvement sur la plaque d’immatriculation : Cette idée a aussi été lancée comme ballon de sondage lors du congrès de la FQCQ et a été commentée par plusieurs publications web. Il s’agit d’abolir le droit d’accès annuel et d’appliquer un prélèvement sur les immatriculations de tous les quads immatriculés au Québec. On a lancé le chiffre de 75,00 $, qui inclut les 21,00 $ déjà prélevés. De facto, tout quad immatriculé au Québec aurait accès aux 25 000 km de sentier de la FQCQ.
Évidemment, cette idée a souri aux usagers et administrateurs des clubs quad qui voient une stabilisation des fonds pour exploiter le club, de la disparition de la problématique de faire respecter le droit d’accès et des situations conflictuelles qui en découlent, de la suppression de la gestion de la distribution des droits d’accès et de la course folle pour la lancer. Le corollaire de cette proposition est l’augmentation potentielle du trafic qui viendra marteler les surfaces de roulement des sentiers.
De l’autre, il y a levée de boucliers de ceux qui ont leur quad pour rouler sur leur lot à bois, les ZECS et les terres de la Couronne. On inclut aussi les agriculteurs et trappeurs dans l’équation pour mettre du poids. En ce qui concerne ces derniers, ils peuvent toujours mettre le coût des plaques dans leurs dépenses sur le rapport d’impôt. De plus, la SAAQ peut faire une catégorie administrative pour les agriculteurs enregistrés au MAPAQ afin de les exempter, car elle le fait déjà pour les camions, camionnettes et remorques agricoles.
Les principaux points d’écueil de cette option sont la capacité de la FQCQ d’élever son niveau de gestion pour administrer les nouvelles réalités qui lui seront dévolues par les clubs ou par le gouvernement qui voudra s’assurer d’un niveau de service adéquat. À cet effet, les clubs ont signifié au dernier congrès qu’ils désiraient de l’aide technique supplémentaire pour s’acquitter de la paperasse administrative imposée par les ministères. Peut-être que la FQCQ sera contrainte de reprendre l’entretien de sentiers dans certains secteurs. Le deuxième point est la volonté gouvernementale pour aller de l’avant dans cette avenue. Il y aura un gros travail de fond à faire pour convaincre le gouvernement.
Environnement gouvernemental
Les clubs quads et la Fédération transigent avec moult autorités gouvernementales afin d’assurer le maintien du réseau, la légalité des opérations et la pérennité de l’activité. Bien que l’on puisse penser que le gouvernement puisse être au service du citoyen, il appert qu’ils sont plutôt concentrés sur la réalisation de leur mission, qui peut être en contradiction avec la règlementation édictée par une autre branche du gouvernement.
Transport Québec : Le MTQ est directement impliqués dans la réalité quad, car les véhicules hors route font partie de la mission du ministère. C’est pourquoi le MTQ gère entre autres les subventions pour les fédérations VHR. Le MTQ qui est également le législateur pour les VHR est justement en train de concocter sa refonte de la Loi sur les véhicules hors route. Le dossier de la révision de la norme de visibilité des traverses de VHR a mis beaucoup de pression sur les clubs qui ont dû modifier les tracés de sentier. Quelques-unes sont sans solution, ce qui signifiera la fermeture du sentier.
Environnement Québec : les opérations aux abords des cours d’eau étaient déjà sensibles par le passé, mais avec Règlement sur l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État (RADF) s’applique sur le territoire forestier du domaine de l’État, la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques (LCMHH) et le Règlement sur la compensation pour l’atteinte des milieux humides et hydriques, tout a basculé et est devenu un cauchemar.
L’idée maitresse de la LCMHH est d’éviter toute atteinte aux milieux humides par les activités humaines. Aussi, on appliquera toujours en cascade la séquence suivante lors de l’élaboration d’un projet: éviter, minimiser, compenser. Comme on veut dissuader les promoteurs de saccager les milieux humides, les compensations financières sont très importantes. Il s’agit d’une charge financière sans précédent sur les villes, promoteurs et organismes de développement qui représente un frein important au développement économique des communautés. Évidemment, les clubs quads se retrouvent impactés de plein fouet avec la nouvelle réalité réglementaire.
MRC/ municipalités: Lorsqu’on s’intéresse au monde du quad, on se rend compte que l’activité est plus souvent qu’à son tour prise à partie par différents groupes de citoyens qui ont à cohabiter avec les quads. Il y a une foule de raisons qui causent le rejet du quad par la population. Notamment, l’Image tenace voulant que les quads soient une horde de bêtes mécaniques hors de contrôle déferlant dans les paisibles contrées. Les citoyens reprochent le dérangement par le bruit, les odeurs et la poussière lors de la circulation des VHR dans leur secteur. Face à ces contestations en bloc, beaucoup de municipalités sont très réticentes à permettre aux quads de circuler dans ses rues.
Malgré cela, on voit un changement dans certains villages dévitalisés qui ouvrent grand leurs rues à la circulation des quads.
Ministère des Ressources Naturelles et de la Faune : En conformité avec les politiques ministérielles, le MRNF gère l’accès à la forêt publique afin qu’elle soit accessible à tous les Québécois. Lorsqu’un club veut ouvrir un vieux chemin présent sur les cartes, mais complètement refermé, il se voit imposé de rétablir la circulation au niveau de classification qui est inscrite sur les cartes du MRNF, même si ce chemin n’existe plus sur le terrain. Donc, si un pont doit être construit, il devra avoir une capacité portante de 60 tonnes pour qu’il puisse servir à tous les usagers de la forêt, même l’industrie forestière. Le clou de l’affaire, c’est que jusqu’à récemment, les directions territoriales refusaient d’émettre les autorisations de circulation qui permettaient aux clubs d’utilisateurs VHR de pouvoir charger les frais de droits d’accès sur les terres publiques. La situation s’est corrigée cette année, semble-t-il, mais encore faudrait-il que toutes les directions régionales soient alignées à la même vitesse.
Environnement sociétal
En plus de l’environnement légal dans lequel il lui faut évoluer, le monde du quad a à composer avec les autres occupants du territoire.
Résidents: Il est rare que les résidents voient d’un bon œil la venue des quads dans leur environnement. Les clubs sont mal barrés pour faire un coup de force afin de s’imposer dans le secteur. Ils doivent donc déployer des trésors de persuasion avec les autorités municipales et les résidents et mettre en place des mesures d’atténuation des inconvénients appréhendés.
Autres fédérations de VHR: Les relations se sont grandement assainies entre les clubs de motoneiges et de quads dans la dernière décennie. On déplore quelques points chauds où les vieux faucons tiennent la ligne dure et se font un malin plaisir de mettre des bâtons dans les roues des clubs quad.
Les motos hors route sont de plus en plus acceptées par les clubs dans leurs sentiers, mais elles sont régies par la FQMHR qui est une entité distincte de la FQCQ. Il faut comprendre que les motos ne roulent pas sur les sentiers de la FQCQ, mais d’un des 117 clubs quad qui sont membres de la FQCQ. Ce sont les clubs qui s’affilient à la FQMHR pour accepter les motos de sentier. Tout comme la FQCQ, la FQMHR émet ses vignettes qui se vendent un prix qui oscille autour de 125,00 $. Dans le monde de la FQCQ, ce sont les clubs qui fixent le prix du droit d’accès. Dans celui de la FQMRH, c’est la fédération qui le fait et les clubs n’ont pas droit de regard. Par contre, les clubs devront expliquer aux quadistes pourquoi les motos paient seulement 60% du prix que les quads doivent débourser pour profiter du même accès aux sentiers .
Agriculteurs et UPA: Depuis les débuts des sentiers fédérés, les agriculteurs sont un partenaire de premier plan pour les clubs quad. En effet, ils permettent le passage gracieusement aux VHR sur leur terre, parfois même en été. Le réseau tel qu’on le connaît n’aurait jamais pu naitre sans leur concours. Toutefois, l’agriculture, comme toute sphère d’activité doit s’adapter aux changements. L’an passé, les clubs de la région de la Mauricie ont dû fermer une partie de leurs sentiers d’hiver, car des agriculteurs étaient passés sur le mode de culture biologique. Pour maintenir la certification, toute circulation de véhicule hors route est proscrite dans les champs. Il semblerait que les résultats de rendement seraient meilleurs que la culture avec pesticide. Si l’on combine cette information avec la saga du glyphosate (Round up) qui fait les manchettes ces temps-ci, Dieu seul sait où on aboutira avec tout ça!
Et maintenant, où doit-on se diriger dans le futur?
Tout au long de cet article, vous avez pu comprendre la situation d’ensemble des intrants qui impactent directement les destinées futures de l’activité quad fédérée au Québec. Toutes ces réalités s’imbriquent et interfèrent directement entre elles. Il est clair que, contrairement à ce qui a été colporté sur Facebook, l’acceptation globale des motos hors route ne règlera strictement rien.
Si on résume en gros tout ce qui a été dit depuis le début de ce texte, les gros points d’interrogation à venir sont le financement stable et le modèle d’affaires que la FQCQ pourra maintenir pour assurer les sentiers.
Le financement est la clé de voûte et fait cruellement défaut pour beaucoup de petits clubs qui ont peu de membres. Quand on sait que la principale source de financement est les droits d’accès payés par les usagers et que près de la moitié des quads qui roulent en sentier n’ont pas de vignette de droit d’accès valide, il y a un problème très sérieux. Quand on prend conscience que les agents de sentiers, qui sont des bénévoles, sont victimes d’intimidation et même de menaces quand ils abordent le sujet avec le quadiste fautif, on peut comprendre que les contrôles soient peu nombreux. Malheureusement, cela ne fera qu’amplifier le problème qui a déjà, semble-t-il, dépassé le point de non-retour.
Rajoutant par-dessus cet épineux problème l’attitude du MRN qui exige des travaux démesurés pour permettre d’ouvrir un chemin complètement abandonné sur le terrain, mais qui se font tirer l’oreille pour émettre les autorisations de circuler sur les terres de l’état en vertu de l’article 8.1 de la LVHR. Cette situation met les clubs dans l’embarras pour percevoir les frais du droit d’accès, mais ne les libère en rien des autres obligations d’aménager les sentiers conformément aux Lois sur l’environnement, d’assurer la signalisation et la sécurité dans les sentiers. Bref, le MRNF court-circuite ce qui est prévu par le MTQ à la Loi sur les VHR pour permettre aux clubs de financer leurs opérations.
Donc, considérant ces faits, les perspectives du financement à moyen terme des activités des clubs de la FQCQ sont sombres et si une nouvelle source de financement stable ne peut être apportée, les clubs n’auront d’autres choix que de rationaliser drastiquement le réseau et même d’abandonner la couverture d’entretien hivernal.
Quant au modèle d’affaires de la FQCQ qui repose sur le travail des 3000 bénévoles disséminé sur tout le territoire québécois, il est mis à rude épreuve. Tout d’abord, la relève se fait rare et les bénévoles en place peinent à maintenir les opérations. Le travail clérical et administratif demandé est de plus en plus technique et cela demande beaucoup d’énergie. Est-ce que la FQCQ devra reprendre les opérations dans certains secteurs, de façon complète ou partielle? Et comment cela se financera-t-il? Bien des casse-têtes de réflexion à venir pour le conseil d’administration de la FQCQ.
D’autres volets de réflexions stratégiques qui devront être pensés très rapidement sont la manière de rationaliser le réseau si les subsides restent les mêmes et le nombre de cotisants continue de baisser. C’est une mesure de dernier recours qui devra être envisagée si les bénévoles font défection dans certains secteurs et qui aura la conséquence indésirable de baisser l’offre de sentiers. Si l’offre de sentier baisse, les membres auront l’impression d’en avoir moins pour leur argent et ils quitteront leur club. Autre point, quel est le niveau d’entretien de sentiers à assurer en été pour satisfaire l’utilisateur? Des autoroutes gravelées? Des sentiers plus rustres, avec boue, flaques d’eau et passages serrés? Il faudra que les autorités de la FQCQ sondent leurs membres à ce sujet et fassent les réalignements nécessaires, car ils auront une grande incidence sur les coûts d’entretien à consentir.
Dans le monde des sentiers fédérés, nous en sommes rendus à la croisée des chemins et la clairvoyance dont les autorités de la FQCQ feront preuve dans la prochaine planification stratégique aura comme enjeu la dislocation du réseau ou sa pérennisation durable. Grosse commande pour un conseil d’administration.