Lors du lancement de la nouvelle gamme de produits Yamaha 2018, un VTT a retenu mon attention plus qu’un autre, le Kodiak 450. Pourquoi ramenait-on un modèle dont on avait cessé de produire en 2015 ? Il y a plusieurs réponses à cette question, mais l’une d’elles est d’assurer une présence dans la catégorie des petites cylindrées à multiple usage qui est dominée présentement par Honda. De plus, nous assistons à une hausse des ventes au niveau des petites et moyennes cylindrées attrayantes par leur prix plus abordable en comparaison avec ceux de la catégorie 800 et 1000 présentement offerts sur le marché.
Dans le but de nous faire tester ce VTT dans son habitat naturel, les gens de Yamaha nous avaient conviés dans l’état de Washington, à une heure de Seattle plus précisément dans la ville d’Olympia. Pour vous donner une idée du décor et de l’environnement là-bas et il s’agit tout simplement de la suite des montagnes Rocheuses qui traversent le Canada en Alberta. Alors le type de terrain parcouru fut très montagneux, escarpé et très étroit. Les gens de Yamaha voulaient faire tester leur Kodiak 450 dans des sentiers très étroits de manière à démontrer au maximum leur agilité, leur précision et leur confort.
Premier constat lors de mes premiers tours de roue avec le nouveau Kodiak, c’est sa grosseur. L’espace disponible en position assise derrière les guidons est surprenant. Si vous regardez bien les photos de ce reportage, le conducteur semble plus imposant que le VTT lui-même. La dimension plus courte de son châssis lui donne une longueur totale de 80,1 pouces (203,5 cm) ce qui est inférieur à son frangin de 700cc et le positionne comme un des plus courts de sa catégorie. Plusieurs changements ont été apportés pour améliorer l’ergonomie de la position de conduite du Kodiak.
– siège rabaissé ;
– étroitesse de la partie avant du siège donnant plus d’espace pour les genoux ;
– repositionnement vers le haut de la manette d’embrayage ;
– élargissement des marchepieds.
Ces changements sont bénéfiques pour le Kodiak au point de vue du confort, en plus d’offrir au conducteur l’espace requis pour des déplacements avant/arrière ou gauche/droite lors de manœuvres plus brusques.
La réputation des moteurs de Yamaha n’est plus à faire et celui du Kodiak 450 ne fait pas exception à la règle. Il s’agit du même moteur présent dans les versions 450 des dernières années de production. Ce moteur de 421cc à injection est muni de deux soupapes et d’un simple arbre à came en plus d’être refroidi au liquide. Ce petit moteur de 421 cc du Kodiak ne demande qu’à travailler et il est facile de s’en rendre compte aussitôt les premiers tours de roue effectuées.
Le benjamin de la famille d’ours de Yamaha est bâti pour le travail, il est muni de la transmission Ultramatic équipée du mode L,H et marche arrière bien entendu. Lors de notre essai en terrain montagneux, nous avons pu constater l’efficacité de son frein moteur, très pratique en descente escarpée surtout en mode chargement ou remorquage. Cet élément rendra votre parcours plus sécuritaire. Le transfert de la puissance aux roues s’effectue par un embrayage centrifuge qui maintient une tension constante sur la courroie minimisant ainsi l’usure de celle-ci. Le sélecteur deux roues motrices ou quatre roues motrices est bien situé sur la poignée droite du Kodiak et peut être sélectionné en marche au besoin. Les gens de Yamaha recommandent de le faire à une vitesse inférieure à 10 km/h.
Comme je l’ai mentionné dans mon introduction, le Kodiak est particulièrement confortable pour un VTT de cette taille. La suspension à deux bras delta indépendants est munie d’amortisseurs à gaz réglable en cinq positions. C’est facile à ajuster au besoin pour votre confort ou lors chargement de matériel plus lourd pouvant aller jusqu’à 113 kg (250 lb) sur le porte-bagage arrière. Tout a été pensé par les gens de Yamaha pour vous donner l’impression que vous êtes à bord d’une plus grosse cylindrée.
L’option de la direction assistée est disponible et était d’ailleurs présente sur les véhicules testés. Ce n’est pas la première fois que je le mentionne (et pas la dernière), mais tous les véhicules hors route devraient être munis de ce système. Leur version est très efficace, car elle très présente à basse vitesse et plus votre vitesse augmente, plus son assistance est faible. À haute vitesse, cet aspect est primordial pour un bon contrôle de l’engin, car il vous permet de bien ressentir la limite à ne pas franchir. Une trop grande assistance électronique à haute vitesse vous donnera une fausse illusion de sécurité qui peut amener à des pertes de contrôle sévères.
Quelques autres petites nouveautés vous sont offertes sur ce nouveau Kodiak :
-Un nouveau tableau d’affichage LCD vous permet de bien lire les informations lors de vos déplacements ;
– La manette de l’accélérateur (pouce) a été redessinée pour rendre son utilisation plus confortable. (Sur ce point, j’ai des réserves, car j’ai dû déplacer à trois reprises la position de celle-ci à cause de la douleur ressentie du pouce. Ils ont grossi et allongé la surface pour appuyer, mais je crois qu’ils devront revoir la position de celle-ci, trop loin du guidon et trop raide à manipuler.) ;
-La version EPS vous offre une troisième lumière à l’avant montée sur le haut des guidons, très réussi comme ajout ;
-De nouvelles couleurs attrayantes telles que le Realtree Camo /Fall Beige, le Armor Gray, le vert, le rouge et le populaire bleu Yamaha ;
-Des pneus CST plus résistants 4 plis, idéal pour l’usage de ce VTT ;
-Le VTT est muni de câblage nécessaire lors de l’ajout d’un treuil. L’espace nécessaire à l’avant est bien déterminé par des trous prépercés conçus pour accueillir la plaque du treuil.
Conclusion
Le Kodiak est probablement le meilleur achat qualité-prix de sa catégorie à mon avis. Toutes les composantes de ce véhicule sont faites de matériaux de qualité et la fiabilité de Yamaha n’est plus à faire. Autre facteur à considérer lors de votre magasinage est son prix, il est environ 1 000$ de moins dispendieux que son plus sérieux rival muni du même genre d’équipement.
Même si ce véhicule est multiple usage, ne vous attendez pas à des départs explosifs, car sa programmation est faite en fonction de son volet utilitaire du Kodiak. Par contre, lors de déplacements à moyen régime, le Kodiak démontre de belles relances lors de sorties de virage. À plein régime, il sera capable de vous mener à des pointes de vitesse allant jusqu’à 90 km/h ce qui est très bien pour la grosseur de ce bolide.
Lors de la journée d’essai, j’ai eu beaucoup de plaisir derrière le guidon du Kodiak. Sa petite monture très agile et précise a fait un travail remarquable au travers des sentiers très étroits de l’endroit. L’ensemble de ces composantes à la fois robustes et confortables apporte un sentiment de confiance lors des déplacements plus exigeants. Ce nouveau Kodiak 450 est bâti pour dominer le terrain et je crois bien qu’il va bientôt dominer le marché sa catégorie comme son frangin le Grizzly le fait dans la catégorie des 700cc. Pour une des rares fois, je n’ai pas de points négatifs importants à souligner. Bravo aux gens de Yamaha d’avoir conçu un VTT de cette qualité à un tel prix dont le consommateur va pouvoir bénéficier pendant plusieurs années sans avoir à débourser les yeux de la tête sur des réparations couteuses.