Où faire de l’endurance en quad au Québec ? Tout le monde se souviendra des défuntes 12 heures d’Endurance Quad de La Tuque qui rassemblaient les mordus de VTT sportifs. Mais ça, c’était avant. Pourtant, il existe encore une place avec un championnat et des courses de deux heures dans les bois. C’est le championnat provincial FMSQ.
La Fédération de Motocyclistes de sentiers du Québec existe depuis 1971, mais l’ajout des courses quad est plus récente. On se rappellera qu’en 2010, Amélie Lavallée avait gagné en catégorie Expert, devant les hommes, et devant un nouvel arrivant, Pierre-Yves Deneault, qui allait obtenir plusieurs plaques de # 1, en plus de remporter le prestigieux titre de champion de Baja mexicaine quelques années plus tard.
Les courses se déroulent traditionnellement le samedi. 11 classes permettent de prendre part à la compétition selon son âge et son niveau. Trois classes de Pee-Wee existent : A, B et C pour des pilotes de 6 à 14 ans, avec des cylindrées de 50 cc à 300 cc. Viennent ensuite les Pro-Am, les classes A, B et C (adultes), les 40 +; les Dames et enfin les Experts. Ceux-ci s’élancent pour deux heures de course, comme les Pro-Am et les A, tandis que les autres classes s’élancent pour une heure à une heure trente de compétition. Les jeunes de 6 à 9 ans roulent vingt à trente minutes.
Pour les quads à posséder, le modèle le plus approprié pour les adultes est le modèle sport 450 cc. Seul Yamaha produit encore le VTT sport YFZ450R en 2020. Il faudra attendre février 2021 pour savoir si le modèle est encore fabriqué dans les années futures. Le modèle Honda 450 TRX est très prisé. Il est fiable et on trouve encore des pièces d’origines ou racing. Les Suzuki, KTM ou Kawasaki sont également utilisés régulièrement.
Quads en présence :
Pour les types de VTT à posséder, le plus approprié pour les adultes est le modèle sport 450 cc. Seul Yamaha produit encore le vtt sport YFZ450R en 2020. Il faudra attendre février 2021 pour savoir si le modèle est encore fabriqué dans les années futures. Le modèle Honda 450 TRX est très prisé. Il est fiable et on trouve encore des pièces d’origines ou racing. Les Can-Am, Suzuki, KTM ou Kawasaki 450 sont également utilisés régulièrement. Plusieurs pilotes sont également des mécaniciens émérites et ils remontent et démontent entièrement les engins. Ils conservent ou recherchent des véhicules plus en service, pour se servir des pièces. Il ne faut pas se cacher que la casse d’un moteur quatre-temps nécessite un beau budget de réparation ! Par contre, les quatre-roues deux-temps style Yamaha Banshee ont disparu de la circulation, alors qu’ils sont toujours présents en courses ovales. L’important avec un moteur de quad enduro est d’avoir de l’accélération et du couple moteur au départ pour s’échapper de la meute, puis une réponse immédiate pour se sortir des pièges nombreux dans les bois, la boue ou les roches. La vitesse de pointe est moins importante car on atteint rarement la vitesse maximum. Il faut garder de la fiabilité pour permettre au moteur de supporter les deux heures de course, juste entrecoupées d’un arrêt ravitaillement qui peut s’effectuer à tout moment de la compétition. Un point à ne pas négliger est l’amortissement. Il vaut mieux jouer dans les amortisseurs avant le moteur. Les modèles de course sont à privilégier. Ils reçoivent beaucoup d’effort pendant une ou deux heures et l’huile peut s’échauffer avec les contraintes.
Certains utilisent un quad 1000 cc 4×4. C’est le cas de Guy de Montigny, un pilote qui s’est illustré jadis aux 12 Heures d’endurance quad de La Tuque, en gagnant l’Iron Man, la classe solitaire. Il chevauche un Can am Renegade 1000xxc. Le modèle est plus puissant, avec un mode 4×4 alors que les 450 cc n’ont que deux roues motrices. Mais le poids passe du simple au double. 159 kg pour un Can-Am DS 450, contre 323 kg pour le Renegade 1000xxc ! Il y a 164 kg de différence ! Guy De Montigny est inscrit dans la classe A, et personne encore ne s’est présenté chez les Experts avec ce mastodonte.
Déroulement des courses :
Pendant la compétition, le passage au scanner est un moment important et unique à l’enduro cross-country. Un goulet d’étranglement avec une seule voie est installé pour prendre la position et le temps de passage grâce aux transpondeurs et au système Live Laps. Il est possible de suivre la course en direct sur le site internet Live Laps. Mais la boue quelque fois abondante peu empêcher le travail du transpondeur. Une marqueuse vérifie manuellement le passage pour valider le résultat final. Le numéro de course est marqué sur la machine et également sur le casque. Quand la bouette cache les numéros, l’arbitre passe un coup d’éponge sur le casque pour rendre le numéro visible. Vous comprendrez mieux pourquoi l’organisation oblige de ralentir dans le goulet d’étranglement du scan ! Sur un écran, le pilote peut voir sa position dans la course, le chronométrage qui le sépare de son plus proche concurrent, et le temps déjà parcouru.
Chaque circuit est différent. Roches, racines, sable, les pilotes doivent s’adapter. Le tracé s’enfonce dans les bois puis débouche sur une clairière, avec des obstacles ou même un parcours de type motocross. Un tour dure une vingtaine de minutes avant de passer devant le scanner.
Gabriel Naud, plaque # 1 de Pee-Wee à Expert :
Le pilote de Lavaltrie est un pur produit de la filière FMSQ. Il a commencé à rouler en Pee-Wee en 2005, à l’âge de 9 ans et il a gravit tous les échelons. Il a possédé la plaque de premier dans toutes les classes, jusqu’en 2017, où il a obtenu la plaque # 1 Expert. Champion 2019, il est en tête cette année devant l’inoxydable Pierre-Yves Deneault, multiple champion lui aussi, qui vient de quitter son poste d’ingénieur chez Elka pour créer sa propre compagnie de pièces et d’accessoires racing pour quads.
Gabriel Naud peut compter sur le support indéfectible de son fidèle mécanicien Félix Bergeron. Les parents Naud ne sont jamais loin pendant les courses pour soutenir le champion.
Il est également un spécialiste en mécanique. Il est capable de démonter son Yamaha YFZ450R les yeux fermés. Il a pu profiter de l’expérience des anciens (comme David Piché) pendant sa jeunesse, et c’est à son tour d’aider les jeunes, et de leur parler. Belle réussite à 24 ans, après 15 ans dédiés à la compétition !
La relève est mixte :
Du côté des jeunes, la relève est là. Une des beautés du sport, c’est le côté familial qu’on peut retrouver dans les puits. Il n’est pas rare de voir le papa, la conjointe, et les enfants rouler. C’est le cas de la famille Bhérer, avec les deux filles qui se partagent la série Pee-Wee B et C. La petite Mia est en tête de la classe C, devant une autre jeune fille, Aby Dussault, tandis que Ève Bhérer est seconde de la catégorie B, menée par Thomas Deneault, le fils de P.Y Deneault. Chez les Drapeau-Champagne, Antoine est en tête après deux courses chez les Pee-Wee A, et son frère Noha a remporté la manche de Mont-Laurier. Tous ces résultats sont partiels après les deux premières manches de Mansionville et Mont-Laurier.
Pratiquer le sport au bon endroit :
Sans terrain privé, il n’est pas toujours facile de pratiquer le quad sportif. Les carrières et les pits de sable ne sont pas autorisés et les amendes ont fortement augmenté, au-dessus des 1000 dollars… Certains parcs FQMHR acceptent les vtt, mais pas tous. Le cross-country est une bonne alternative pour étancher sa soif d’adrénaline. L’investissement pour commencer est raisonnable. Si vous mettez le doigt dans l’engrenage, c’est autre chose. Mais vous rencontrerez des personnes vraies, des familles, une ambiance, que vous ne trouverez jamais au club de scrapbooking, c’est une promesse !
Credit photo: 100 limites.
