Ce qui est merveilleux sur la glace, c’est que l’accessibilité aux différents sites de pêche est beaucoup plus facile, voire même, quasi illimitée.
Au printemps et à l’été, il est parfois assez ardu d’avoir accès aux différents plans d’eau urbains. Il faut réaliser, dans un premier temps, qu’il n’y a pas beaucoup de rampes de mise à l’eau et que la plupart des rives sont privées. Quand l’hiver se pointe le bout du nez, la surface des eaux gèle. Lorsque la glace atteint vingt centimètres d’épaisseur et plus, elle peut supporter facilement le poids d’un VTT. On peut donc se déplacer aisément vers les endroits qui nous semblent productifs.
Sécurité
Il faut évidemment faire appel à notre sens de la logique et sonder la glace fréquemment afin de s’assurer de sa résistance.
Retenez que la couleur de la surface gelée peut donner des informations quant à sa solidité. Lorsqu’elle est bleu pâle, ceci signifie que c’est le type le plus solide. Si sa teinte est plutôt blanc opaque, aussi appelée glace de neige, les spécialistes de la Croix Rouge affirment qu’elle est environ 50% moins forte que celle qui est bleu pâle. Puis, la pire de sa catégorie, la glace grise, indique la présence d’eau.
La plus prisée
La perchaude est l’espèce de poisson la plus populaire à la pêche blanche. Nul besoin d’équipements sophistiqués et de connaissances techniques approfondies pour réussir à en capturer.
Si vous respectez quelques règles élémentaires, vous aurez de bonnes chances d’en déjouer quelques-unes. De plus, le comble du bonheur, c’est de pouvoir apporter ses prises à la maison et de se délecter ensuite de leur chair très savoureuse.
Techniques
La pêche stationnaire : Un grand nombre d’adeptes se servent d’une carte bathymétrique et/ou d’un GPS pour trouver les sites qui leur semblent prometteurs. Ils s’y rendent en quad. Une fois sur place, ils utilisent des brimbales pour taquiner la perchaude sous la croûte gelée. Il suffit de percer des trous et d’installer ces cannes à pêche rudimentaires à proximité de ceux-ci. Aux endroits permis, on peut utiliser des petits menés, car la perchaude en raffole. Selon les secteurs, on peut se servir de cinq ou de dix brimbales, par personne. Il est alors possible de couvrir un territoire assez vaste en pêchant de la sorte.
La pêche avec des nymphes des glaces : Ces «bébittes» sont de petits leurres vraiment efficaces. Les perchaudes n’hésitent pas à attaquer ces offrandes, car elles ressemblent à des nymphes, à des larves ou à des insectes quelconques. On utilise ces petites conceptions artisanales avec une canne courte et souple, spécialement conçue pour la pêche à la dandinette avec de petits leurres. Les deux meilleures façons de les pêcher consistent à les laisser descendre au fond, puis à les remonter de 10 à 15 centimètres. Par la suite, on les laisse redescendre doucement en les supportant. On continue ensuite cette motion répétitive de bas en haut. Il est également recommandé de tout simplement faire vibrer le bout de la canne, comme si vous trembliez.
À la dandinette : Plusieurs offrandes, telles le Super-Glo Doodle Bug, le Mud Bug, le Puppet Minnow PMD, le Forage Minnow Jig, la Syclops S00, la W10 Wabler, la Buck-Shot spoon avec œil de perchaude Impulse, la Mini crevette Streamnag et la Micro écrevisse Twister qui peuvent aussi être employées effectivement à la jig. On peut inculquer plusieurs actions à ces dernières. La plus simple de toutes est de laisser caler le leurre jusqu’au fond ou jusqu’à la profondeur voulue, puis de remonter délicatement de 30 à 60 centimètres. Ensuite, on le laisse replonger en le retenant légèrement. Cette motion aura pour effet d’occasionner des mouvements très provocateurs. Ajoutez à cela tous les reflets et toutes les vibrations que le leurre déploie sur son passage et l’on obtient une combinaison aguichante. Une autre façon efficace consiste lors de la descente, à le supporter de la même façon, mais à chaque 15 centimètres, on arrête la motion et l’on brasse un peu le bout de la canne à pêche. Puis, on redescend, on recommence le même manège et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on ait atteint la profondeur désirée. On a alors une action encore plus incitative, un peu comme si notre petit poisson avait d’importants regains d’énergie, qui ne seraient toutefois pas assez consistants pour lui permettre de reprendre la position voulue.
Trucs et astuces
Lorsqu’on désire attraper cette espèce, il est suggéré de tenter sa chance à toutes les profondeurs. Les perchaudes voyagent en bandes et il n’y a rien qui les oblige à demeurer continuellement à proximité du fond. Commencez par pêcher à proximité du substrat, puis à quelques centimètres plus haut et ainsi de suite, jusqu’au bord de l’orifice percé dans la glace. Vous aurez ainsi moins de difficulté à découvrir à quelle profondeur les poissons préfèrent se déplacer et attaquer vos leurres en fonction des différentes conditions.
Les perchaudes se déplacent souvent en groupe. Dès que vous avez une touche ou que vous capturez un poisson, dépêchez-vous de remettre votre appât à l’eau afin de taquiner les autres membres de cette bande. Il se produira alors fréquemment un esprit de compétition entre les poissons, ce qui aura pour effet d’intensifier leur niveau d’agressivité et la témérité de ces petits percidés.
En tout confort
On dénombre environ 210 000 amateurs qui aiment taquiner les espèces ciblées sous la glace versus environ 1 000 000 en période estivale. Le froid et les rigueurs de l’hiver sont certainement les raisons qui expliquent cette absence d’intérêt de plusieurs adeptes québécois.
Lorsqu’on se rend chez un pourvoyeur ou dans une baie forte achalandée, on peut voir des cabanes de pêche en bois ou autres matériaux de toutes sortes. Elles sont équipées de roues ou de skis afin de permettre certains déplacements limités. Habituellement, on amènera ce lourd abri, peu mobile, au-dessus d’un bon coin de pêche. Quelques semaines plus tard, on déplacera peut-être ce gîte artisanal vers un autre endroit de pêche qui pourrait être potentiellement plus productif. Certains déménageront une autre fois leur abri pour tenter de suivre les différentes migrations des poissons. Puis, normalement, à la fin de la saison, on glisse ou on roule la cabane hors de la surface gelée pour la remiser durant la période estivale. Avec ces chalets de fortune, on doit attendre que les poissons passent à proximité de nos offrandes et qu’ils daignent les attaquer. Évidemment, on peut se déplacer avec une perceuse à glace et faire d’autres trous. Cela implique toutefois que l’on doive s’éloigner du confort de notre refuge, à moins que vous ne possédiez un abri portatif. Vous pouvez alors aller où bon vous semble et partir à l’aventure, tout en étant protégé des intempéries.
La plupart des abris sont recouverts avec une toile en polypropylène, en nylon ou en polyester durable de couleurs foncées, comme noir, vert ou bleu. Ces teintes absorbent généralement plus la chaleur du soleil, ce qui a pour effet de tenir les occupants un peu plus au chaud. Malheureusement, il fait très sombre à l’intérieur de ces huttes, dû au fait que les rayons lumineux n’arrivent pas à passer au travers de la toile. Heureusement que plusieurs modèles sont munis d’une ou plusieurs fenêtres résistantes, fabriquées avec une pellicule plastique transparente. La gamme des accessoires qui équipe ces abris ou qui est en option a également un impact direct sur le confort des gens qui y séjournent ainsi qu’au niveau de sa fonctionnalité. Il est même possible d’ajouter un petit système de chauffage pour être plus confortable.
En conclusion
Au lieu de vous prélasser, les deux pieds sur la bavette du poêle, enfourchez votre quad et allez taquiner les perchaudes, seul, en famille ou entre amis. Vous aurez beaucoup de plaisir, c’est garanti !