Chaque année nous avions l’habitude de faire une randonnée de trois jours pendant le congé de fête de la Reine. En effet, on partait de Sainte-Étienne-des-Grès pour aller à La Tuque afin de vivre l’ambiance créée par un événement qui s’appelait les 12 heures d’endurance de La Tuque. Malheureusement, il n’existe plus depuis 2017, mais nous avions continué à aller dans cette région chaque année, à la même période.
Cette année, on a décidé de faire quelque chose de différent. On voulait aller découvrir une autre région, soit le Bas-Saint-Laurent. Une randonnée de type « pétales de fleur », c’est-à-dire qu’on fait des boucles dans des secteurs différents mais on revient toujours au même endroit en fin de journée. Le plus gros avantage de ce genre de randonnée est que nous n’avons pas à transporter nos bagages sur nos véhicules hors route.
Ainsi, nous avons choisi la ville de Rimouski comme « camp de base ». Nous étions un groupe de huit personnes, cinq quads, un côte-à-côte et une moto double usage.
Jour 1 : Rimouski vers Saint-Fabien
C’est une journée pluvieuse qui s’annonce. Le matin en se levant, on regarde dehors et on se dit que ce ne sera pas si pire. On va déjeuner au restaurant et, à 8 h 30, nous sommes partis en direction du Bic. Quelques minutes plus tard, déjà la pluie s’amène et c’est une bonne douche. C’est pire qu’on l’imaginait!
Rendu dans le secteur du Grand Lac Macpès, je commence à avoir froid. Malgré le fait que la température extérieure avoisine les 20 degrés Celsius, nous avons la sensation d’être sous la pluie d’automne.
J’ai fait une erreur de débutant de vêtements chauds supplémentaires dans mon VTT au cas où. Heureusement, j’amène toujours les « hot pad » dans mon kit de survie. J’ai pris le modèle qui va au bas du dos. J’ai collé les deux « hot pad » sur la couche de vêtements à l’intérieur, celle qui est la plus près de ma peau, sur le devant, entre les pectoraux et le ventre, côté gauche et côté droit. Cela a été très efficace, ça a éliminé toute l’humidité intérieure et ça a généré une belle petite couche de chaleur.
Nous nous sommes rendus à Bic pour s’approvisionner en essence. Ce nom vient de « Le Pic », un nom donné par Samuel de Champlain lors de son passage dans ce lieu en raison de la présence d’une montagne assez élevée (347 mètres de hauteur) et pointue qui borde le fleuve. Par la suite, ce nom devient « Le Bic » par corruption lexicale. D’ailleurs, le sommet de cette montagne porte le nom « Pic Champlain ».
Une fois le ravitaillement complété, on se dirige vers Saint-Fabien. Dans le coin de Saint-Valérien, nous avons passé tout droit car la signalisation était absente. Nous étions sur le rang et l’entrée du sentier était dans le boisé à notre droite et peu visible. Nous nous en sommes rendu compte assez rapidement et nous sommes revenus dans le bon trajet.
On s’est pointés au restaurant à Saint-Fabien et nous étionssoulagés d’être à l’intérieur et au sec. Nous avons pris un bon dîner réconfortant. La pluie s’est arrêtée pendant le dîner et on ne peut pas dire qu’on n’était pas contents!
Un de nos amis, Guy, a eu une petite crevaison et la réparation s’est faite rapidement sur le terrain du restaurant.
Sur le chemin de retour, en plus de reprendre en bonne partie le même chemin qu’on a fait le matin, nous sommes allés vers le sommet de la montagne Ronde. De là, on peut voir la Petite rivière Rimouski, la ville de Bic, le fleuve et ses quelques îles, et même les montagnes du parc national du Bic dont le fameux Pic Champlain.
Après cela, nous sommes retournés à l’hôtel à Rimouski pour une bonne douche chaude et pour passer la soirée entre amis.
Jour 2 : Rimouski vers La Trinité-des-Monts
La météo annonçait une belle journée ensoleillée. Nous partons de Rimouski et nous nous dirigeons vers Saint-Marcellin, pour ensuite aller vers le mont Longue-Vue situé dans la zec Bas-Saint-Laurent. C’est un mélange de beaux sentiers et de rangs.
Sur le chemin, nous traversons le pont couvert appelé Pont des Draveurs qui traverse la Petite rivière Neigette et est d’une longueur de 28,93 mètres. Il a été construit en 1930.
Sur le mont Longue-Vue, il y a un poste d’observation qui donne une vue imprenable de 360 degrés. On peut même voir le fleuve qui est à une trentaine de kilomètres à vol d’oiseau. On peut aussi voir les éoliennes au loin. À l’époque, c’était à cet endroit qu’il y avait une tour à feu.
Nous avons même vu un peu de neige dans ce secteur.
Ensuite, en se dirigeant vers la municipalité La Trinité-des-Monts, Julie a eu une bonne crevaison. Une fente de deux pouces et demi de long sur le côté intérieur sur son quad. J’ai mis cinq mèches une à côté de l’autre, ajouté de l’air; ça semble vouloir tenir. Il n’y a pas de fuite d’air! Alors, on continue notre randonnée.
Après dîner, on retourne vers la zec Bas-Saint-Laurent via le chemin du Matinal afin d’aller voir les chutes du Matinal. Nous avons pris une pause à cet endroit, où un belvédère est aménagé. On peut se rendre au pied des chutes, mais l’accès à pied est relativement difficile, la côte est abrupte. Prendre note que les sentiers qui se rendent jusqu’aux chutes ne sont pas fédérés et il faut payer un droit d’accès à la zec.
Nous avons voulu rejoindre le sentier via les autres belvédères mais un droit de passage a été perdu dans le secteur de Saint-Narcisse-de-Rimouski. Nous nous sommes butés à une barrière et un écriteau « Terrain privé, défense de passer ». Tant pis, on décide de partir vers les villages de Saint-Narcisse et Saint-Blandine pour finalement arriver à l’hôtel à Rimouski.
Jour 3 : Rimouski vers Les Hauteurs
C’est la troisième et dernière journée de la randonnée. Tous nos amis sont partis et ils ont des distances importantes à parcourir pour retourner chez eux. Ils ont aussi des obligations familiales.
Moi et Julie, on a décidé de rester pour faire une randonnée pendant tout l’avant-midi. Ainsi, de Rimouski on est allés vers Saint-Marcellin, ensuite vers la zec Bas-Saint-Laurent. La différence, c’est qu’au lieu d’aller vers l’ouest dans la zec, on est allés vers l’est, soit vers Saint-Charles-Garnier. Sur le chemin, on prend une pause sur le bord du lac des Eaux-Mortes.
Ensuite, on suit le sentier qui se rend jusqu’au village Les Hauteurs. Il porte ce nom car les premiers colons ont décidé d’établir leurs premières fermes sur les hauteurs plutôt qu’au pied des montagnes. Cette région a une élévation de 400 à 450 mètres au-dessus de la mer. Une fois ce village traversé, on se dirige vers Saint-Gabriel-de-Rimouski où nous prenons une dernière pause.
Il est déjà 11 h, on doit retourner à l’hôtel à Rimouski pour tout ranger dans le camion et repartir vers la maison. Ainsi, de Saint-Gabriel-de-Rimouski, on part vers Saint-Marcellin, et ensuite vers Rimouski. Le trajet qu’on a fait cette journée-là en VTT, c’est un beau mélange de sentiers et de rangs, c’est vraiment plaisant.
Mot de la fin
Nous avons tous adoré notre séjour de trois jours dans ce secteur. Il y a de beaux sentiers, sinueux et assez variés. Ça fait différent du secteur de La Tuque qu’on avait l’habitude d’aller. De plus, il est possible d’utiliser la ville de Rimouski comme « camp de base » pour faire une randonnée de trois jours sur des sentiers variés.
Comme nous n’avons pas réussi à faire tous les belvédères dans la zec Bas-Saint-Laurent, nous avons une excellente raison d’y retourner et nous allons découvrir d’autres coins différents. C’est une belle région à explorer!
Oh, en passant, vous vous demandez si la réparation de la grosse crevaison sur le VTT à Julie a tenu le coup? La réponse est oui! Et en plus, aucune fuite d’air depuis ce temps-là, donc on n’a pas eu besoin de regonfler le pneu, même après avoir roulé plus de 250 km de distance.