planetequadback2022

Danny Gagnon la colonne vertébrale de la FQCQ

– PUBLICITÉ –

Danny Gagnon est le directeur général de la Fédération Québécoise des Clubs Quads (FQCQ) depuis 1998. Plus de vingt ans de travail et d’avancée pour le sport ! Mais son implication dans la communauté est bien antérieure à cette date.

Commençons par le commencement :

Danny Gagnon est né en 1959 à Thetford Mines. Son père travaillait chez Sno Jet, une marque de motoneige née à Thetford. Danny grandit bercé au son des produits mécaniques. En 1970, il apparait même dans la campagne publicitaire de la marque. Sa carrière de mannequin s’arrête officiellement là. Sa famille déménage dans les Laurentides et son père travaille pour Suzuki. Danny aime rouler en motoneige, en quad ou à moto.

Lors de son entrée sur le marché du travail, il est engagé par les peintures Sico, puis Unival pour vendre les produits automobiles. Il va ensuite chez Canadair, au service de la paie. Puis, il entre dans le domaine de la moto et du quad, chez Sport Serge Millette à Laval où il reste 15 ans. 12 ans aux ventes, 3 ans au service. Pendant cette période, il s’intéressera à plusieurs sports mécaniques et même au « road race ». Il est également directeur des activités au Club VTT des Basses-Laurentides. Il devient trésorier de la « Fédération québécoise des clubs de motocyclistes associés » (FQCMA) en 1991, puis il est élu président de 1992 à 1998.

Danny Gagnon la colonne vertébrale de la FQCQ
Danny Gagnon la colonne vertébrale de la FQCQ

« Pour comparer, il faut se rappeler qu’en 1991, il y avait 6000 membres et 5000 kilomètres de sentiers fédérés, alors qu’il y a actuellement 24 000 membres et 24 415 kilomètres de sentiers! »

Danny Gagnon se rappelle :

« Nous n’avions pas de retour d’argent des plaques comme maintenant, nous étions pauvres. On vivait grâce aux publicités de la carte de sentiers provinciale et à l’organisation du festival VTT de Parent. Ce festival avait été créé par mon père Gérald Gagnon et Jean-Pierre Belmonte, et nous l’avions récupéré. »
La FQCMA a adopté le nom de FQCQ en 1998 puisque sa vocation était désormais consacrée au quad. Et la loi VHR est sortie en 1996. Elle a conféré des droits, mais aussi des devoirs aux clubs.

« La loi n’était pas claire sur le siège passager. Cela a donné lieu à une très longue bataille pour récupérer la possibilité de rouler à deux sur un modèle une place, avec un siège adapté. Il y a eu des études pour plus de 450 000$. Transport Québec a analysé les sièges, les suspensions, la dynamique des véhicules. Mais ils utilisaient une masse plutôt qu’un passager et ce n’était pas concluant. On a fait une autre étude avec des passagers. On a négocié avec le gouvernement. Finalement, on a eu le droit, mais avec une formation et l’obligation de faire descendre le passager sur une pente ascendante de plus de 17%. Il a fallu 12 ans de persévérance et de travail ! »

Danny Gagnon la colonne vertébrale de la FQCQ
Danny Gagnon la colonne vertébrale de la FQCQ

« L’autre sujet chaud a été l’assurance avec la passe de sentier. En fait, le ministère des Transports l’avait proposé en 1998, mais nous avions rejeté sa suggestion faute d’avoir la capacité d’ajouter à la tâche déjà lourde des quelques employés de la FQCQ. C’est finalement en 2016, alors que nous avons tenu de nouvelles discussions à ce sujet, que le ministre des Transports, M. Robert Poëti, a fait débloquer le dossier de l’assurance responsabilité civile même s’il n’était pas toujours favorable à nos actions. Lors du congrès annuel de la FQCQ, les clubs ont voté favorablement à 90% son entrée en vigueur. Mais quand des gens critiquent, c’est sur les épaules du DG que ça retombe ! Pourtant, je vous assure que les quadistes sont gagnants. L’assurance est à 50$, alors que ça coûte 80$ en moyenne ailleurs. Et c’est un apport de 500 000$ reversés aux clubs ! »

Danny Gagnon est à l’origine des 12 Heures d’endurance quad de La Tuque, une course basée sur un modèle français, qui se déroule à Pont-de-Vaux. Il a couru à cinq reprises ce qui est considéré comme le mondial du quad. Et la FQCQ a été organisatrice de la course de La Tuque pendant quatre ans. Avec l’aide de Tourisme Québec, il faisait venir des pilotes et des journalistes français en Haute-Mauricie, leur faisant découvrir les sentiers fédérés en même temps. Puis l’organisation a été confiée à la ville et la région.

Le tourisme est un volet important. Il nous apprend qu’il existe 200 vignettes quads de location avec une vignette spéciale, 3000 acheteurs de passes de sentiers viennent de l’Ontario et 500 des É.-U.

Danny Gagnon la colonne vertébrale de la FQCQ
Danny Gagnon la colonne vertébrale de la FQCQ

Fait peu connu, il est aussi maître-instructeur en conduite de quad et côte-à-côte, certification qu’il a passée en Californie. Il a été membre signataire de la première charte de la FQMHR, pour que les motos hors route puissent bénéficier elles aussi des budgets liés aux plaques d’immatriculation.

Il parle aussi avec la FCMQ, pour les sentiers partagés avec les motoneiges l’hiver.
Ses prochains défis sont d’enrayer la baisse des bénévoles, de rajeunir la moyenne d’âge des membres qui commence à 45 ans (Il y a plus de 12 000 membres de plus de 65 ans à la FQCQ) et d’améliorer le financement des clubs. Car avec les nouvelles normes, cela coûte de plus en plus cher de fabriquer des infrastructures telles que des ponts. En Chaudière Appalaches, plus de deux millions ont été investis en infrastructures sur les terres du domaine de l’État, qui sont donc propriétés de l’État, même pour la part investie par les clubs.

Danny Gagnon est fier de ce qu’est devenue la FQCQ. « Le Québec est numéro un mondial avec son réseau et son organisation. Mais les Québécois ne le savent pas. La Russie vient nous voir, le Brésil veut nous voir. Aux États-Unis, seul le Vermont est organisé comme nous. Sinon, ce sont des parcs fermés. Ils sont très beaux, mais ils ne sont pas connectés. Une adhésion à un parc peut coûter jusqu’à 10 000$ ! Et attention aux amendes. Le hors sentiers est facturé jusqu’à 1000$ au Montana. ».

Danny Gagnon la colonne vertébrale de la FQCQ
Danny Gagnon la colonne vertébrale de la FQCQ

Il est temps d’aborder des sujets un peu plus personnels. « Danny, as-tu encore le temps de rouler en VTT ? » « Avant, je roulais jusqu’à 15 000 km par an. Maintenant, c’est plutôt 2 000 km… Je fais toujours une randonnée privée de 1000 à 1200 km à Pâques et je roule dans les événements et les randonnées politiques ou citoyennes. J’ai l’occasion de rouler avec plusieurs quads, mais j’aime jouer dans les suspensions. J’aime un avant plus dur pour une meilleure direction. » Et je touche à tout. J’essaie des autoquads aussi et j’ai une moto double usages pour tester nos sentiers fédérés sur deux roues.

« Quel est ton avis sur le futur du quad ? » « L’avenir du VTT passe par des mécaniques moins bruyantes. On parle de quad électrique, mais il faudra travailler sur le prix et l’autonomie. C’est la même chose pour toute nouvelle énergie renouvelable. »
« Danny, bientôt la retraite ? » « Pas encore, j’ai plusieurs années à travailler encore. De grands changements vont arriver dans l’industrie et je veux être là pour les accompagner avant de passer le relais. »

Les coups de cœur à Danny

Très dur de demander des préférences au DG de la FQCQ. Il ne veut peiner personne. Mais sous la torture, il donne quelques choix. Son club fétiche est le Club VTT de la Matapédia, avec la chute à Philomène et les passes à saumons. En hiver, il aime la région Chaudière-Appalaches, car il y a plein de bons restaurants gastronomiques. Au Saguenay, il s’arrête au Carcajou à St-David-de-Falardeau; en Beauce, c’est l’Auberge de la Route 66; dans Lanaudière, il fait un tour au Cabanon avant d’aller à St-Michel-des-Saints. Dans les Hautes-Laurentides, il dort au Rabaska Lodge. Il aime la pizza à Témiscouata, se sent comme chez lui en Mauricie et Haute-Mauricie, et le Tour de la Gaspésie, c’est lui qui l’a créé. « Le Québec est riche en endroit spéciaux. Pardonnez-moi tous ceux que je n’ai pas pu citer. »

– PUBLICITÉ –

ARTICLES CONNEXES

– PUBLICITÉ –

MENU

RECHERCHE